Connaissance des Arts
Exposition Jean-Charles Gil : « Derrière les compositions originales de ses chaussons fatigués, ce sont les douleurs de ces danseurs qui nous traversent »
Dans le dortoir, la salle capitulaire et le réfectoire de l’abbaye de Silvacane, près d’Aix-en-Provence, le danseur Jean-Charles Gil expose jusqu’au 8 septembre ses sculptures composées à partir d’anciens chaussons, symboles de douleur et de passion.
Détail de Préambule/La Ballerine (1998) de Jean-Charles Gil, présenté dans l’exposition « Jean-Charles Gil. Passion » à l’abbaye de Silvacane, La Roque d’Anthéron, 2024 (©Guy Boyer/Connaissance des Arts).
Formé à Lausanne dans les années 1970, Jean-Charles Gil a effectué une immense carrière internationale, invité aussi bien par Noureev pour son Roméo et Juliette que par Barychnikov qui, blessé, lui demande de le remplacer dans Gisèle pour l’ouverture de la saison du Metropolitan Opera de New York. Il reçoit le titre de « Meilleur danseur de l’année » par la presse américaine en 1983. Après des années de danse, Jean-Charles Gil devient chorégraphe, d’Electre pour le ballet du Grand Théâtre de Bordeaux à Fantaisie pour tous. En parallèle, à partir de 1998, il se lance dans une sculpture originale en employant ses anciens chaussons de danse ou, ici, ceux de proches comme la danseuse étoile Paola Cantalupo.
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