Les Cahiers du Tourisme en Provence

Paris Match Suisse du 19 janvier au 28 février 2023

Retiré de la scène, le danseur étoile expose ses créations à base de chaussons, entre sculptures et installations.

Le danseur star Jean-Charles Gil s’expose via ses chaussons

Jusqu’au 23 février à l’Espace KM, Aix en Provence
Consultez l’article de presse :

Raconter la danse autrement : l’ex-danseur étoile Jean-Charles Gil expose ses œuvres à Beausoleil

À Beausoleil (Alpes-Maritimes), l’ex-danseur étoile Jean-Charles Gil expose ses créations réalisées à partir de chaussons de danse. Une vision originale et autre du ballet.

Jean-Charles Gil est un ancien danseur étoile. Aujourd’hui, il propose aux visiteurs du centre culturel Prince Jacques, à Beausoleil (Alpes-Maritimes), une autre vision de la danse. La sienne !

Une expérience artistique originale qui, à travers ses œuvres regroupées sous le nom de « Chaussons transfigurés« , nous laisse imaginer la Danse, le monde de la danse, celui des danseurs et des danseuses.

Cette vision, elle lui colle à la peau depuis plusieurs décennies. Depuis 1997 en particulier. « C’était il y a 25 ans, j’étais encore danseur étoile. C’était ma dernière année de ballet. J’exerçais aux Ballets de Monte-Carlo. J’avais 40 ans et j’ai décidé d’arrêter de danser. En fait, c’est là que tout a commencé« , explique Jean-Charles Gil.

J’ai eu envie de m’exprimer différemment. J’ai pris mes chaussons, mes compagnons de route. Mes chaussons étaient liés a moi. Ils faisaient partis de moi.Jean-Charles Gil, ancien danseur étoile international

Depuis ce moment, charnière de sa vie, il crée des œuvres d’art à partir de chaussons de danse.

Multitude de chaussons

Ces chaussons, ce sont les siens, mais aussi ceux de ses collègues. Il les récupère par centaines. Des usés, des en lambeaux, des neufs, des anciens ou des récents. Des chaussons d’adultes, d’enfants, d’hommes, de femmes…

Une mise en abîme de chaussons de danse éclaboussée d’imaginaire et de vécu pour une histoire dont le fil d’Ariane serait les tourments et les joies du danseur.

« Ma première œuvre, c’était il y a 25 ans. Une souffrance, un mal-être, un cri. Dire quelques chose parce que je vivais, même si je n’étais plus sur scène. Un moment exutoire à travers ce complice qu’était pour moi le chausson. Mon chausson était lié à moi, et moi à lui. Il faisait partie de moi », raconte avec émotion le danseur.

Le chausson, « c’est notre allié« 

Au fil des œuvres vont s’entrecroiser rubans défaits, rubans noués, fébrilité, désespoir, souffrance et enthousiasme jusqu’au clap de fin lorsque le rideau tombe sur l’abrupte solitude de l’artiste face à lui-même. Mais non, il n’est pas seul. Il a ses chaussons, à qui il restitue toute leur place.

J’ai choisi le chausson pour lui donner une place qu’il n’a pas. Une place d’honneur. Il m’a aidé à être ce que j’étais au delà de tout le travail qu’impose la danse classique.Jean-Charles Gil

« Il y a une vérité à travers le chausson et ce qu’il a vécu. Il a transpiré avec nous, il nous a accompagnés. Il est le témoin de tous nos moments. C’est notre allié, notre complice de tous les jours. C’est aussi notre bouc émissaire par moments. C’est très spécial ce lien avec le chausson », commente Jean-Charles Gil.

Un long chemin de l’ombre vers la lumière. Une série de compositions entre installations et sculptures, figeant sur des toiles de peintres des chaussons de danse.

« Ces œuvres, cette exposition, c’est une trace indélébile de mon travail. Vous savez, quand je signe mes œuvres, composées de chaussons ou de chaussures de danse, j’appose deux choses, bien à moi, sur les toiles. La radiographie de mon pied et ma signature. Si il n’y avait que ma signature, ce ne serait pas moi entièrement. Avec ces deux choses, et les chaussons, je suis un. Complet« , explique Jean-Charles Gil.

Jean-Charles Gil propose une autre vision de la danse à travers son exposition "Chaussons transfigurés" à Beausoleil
Jean-Charles Gil propose une autre vision de la danse à travers son exposition « Chaussons transfigurés » à Beausoleil • © GIANNI SOGLIA

La danse, c’est une démarche évolutive qui ne s’arrête pas. C’est la vie !Jean-Charles Gil

Aujourd’hui loin des parquets et des représentations, cet artiste veut un rapport direct avec le monde extérieur. Pour lui, la danse fait partie du quotidien de chacun. La danse est présente à chaque niveau de la vie. À chaque pas. Alors, il ne veut pas s’arrêter là. Son prochain projet, faire un énorme bronze à partir d’une de ses œuvres.

  • « Chaussons transfigurés » de Jean-Charles Gil, du 10 octobre au 18 novembre au Centre culturel Prince Jacques, 6 avenue du Général de Gaulle, à Beausoleil.

    Horaires d’ouverture : lundi, 14h-20h30 / du mardi au vendredi, 9h-20h30 / samedi, 9h-13h30.

    Renseignements auprès du service culturel : 04 93 78 87 00.

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/raconter-la-danse-autrement-l-ex-danseur-etoile-jean-charles-gil-expose-ses-uvres-a-beausoleil-2639356.html

Dans le Luberon, les chaussons des danseurs étoiles se transforment en œuvres d’art

franceinfo Culture France Télévisions  Rédaction Culture


À Cucuron dans le Luberon, l’ex-danseur étoile Jean-Charles Gil expose ses créations à partir de chaussons de danse. Une autre vision du ballet. 

C’est une autre façon de voir un ballet. D’habitude, les spectateurs sont confortablement assis dans leur siège face à la scène pour admirer les danseurs exécutés des chorégraphies. Loin de ce tableau, Jean-Charles Gil propose une autre vision de la danse à travers une exposition qui se tient en les murs de l’espace culturel L’Essentiel à Cucuron dans le Luberon jusqu’au 21 juillet. 

Cet ex-danseur étoile du ballet national de Marseille a créé, depuis 24 ans, des œuvres à partir de chaussons de danseurs. C’est ce travail qu’il expose actuellement. Il explique ce choix du chausson pour raconter la danse. « Il y a une vérité à travers le chausson et ce qu’il a vécu. Il a transpiré avec nous, il nous a accompagnés. Il est le témoin de tous nos moments. C’est notre allié, notre complice de tous les jours. C’est aussi notre bouc émissaire par moment. C’est très spécial ce lien avec le chausson », narre Jean-Charles Gil.  

Danse : L'homme aux chaussons

« J’ai eu besoin de m’exprimer »

Tout au long de sa carrière, Jean-Charles Gil a connu des hauts et des bas. À 17 ans, il est engagé au ballet de Marseille. Deux ans plus tard, il est déjà promu danseur étoile. Ensuite, les plus grands chorégraphes lui offrent des rôles principaux. Mais le doute l’assaille. Comme tous les danseurs professionnels, il souffre dans son corps. Mais aussi dans sa tête. Pour extérioriser ces sentiments, il récupère des chaussons de danse et les assemble. 

Il s’arrête devant l’une de ses œuvres. « Là, ce sont mes premiers chaussons. Il y a 24 ans après un ballet à Monte-Carlo, j’étais encore danseur étoile. C’est là que j’ai eu besoin de m’exprimer. J’ai eu besoin d’aller plus loin et d’être moi-même dans un moment un peu dur, de souffrance. J’avais des problèmes physiques et pyschologiques. J’ai donc créé cette œuvre et c’est là que tout a commencé », poursuit Jean-Charles Gil. 

Au fil du temps, il récupère des centaines de chaussons usés. Les siens, mais aussi ceux de collègues. Il s’arrête devant une paire de chaussons rouges qui trônent au milieu d’une composition. « Là, c’était L’oiseau de feu de Stravinsky. Elles ont dansé des ballets russes »

Camille Belsoeur – franceinfo Culture France Télévisions  Rédaction Culture

Source : https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/danse/dans-le-luberon-les-chaussons-des-danseurs-etoiles-se-transforment-en-oeuvres-d-art_4709547.html